- Mon MDC
- Répertoire
Le Dr Steven Miller est le lauréat du Prix du mérite James H. Graham 2023
Soulignez l’apport de vos pairs et faites vos mises en candidature! L’appel de candidatures pour les prix nationaux de 2024 est lancé.
Steven Miller, MDCM, FRCPC, n’avait pas prévu une carrière en neurologie pédiatrique. C’est un stage facultatif au Ghana, lorsqu’il étudiait en médecine à l’Université McGill, qui a éveillé sa passion pour la spécialité.
« Durant mon stage en pédiatrie à Kumasi, j’ai rencontré beaucoup d’enfants qui arrivaient à l’hôpital dans le coma, atteints de la malaria ou de la méningite. Observer leur réponse au traitement et leur rétablissement au fil du temps a été pour moi très révélateur. »
Cette expérience est à l’origine d’une brillante carrière en neurologie pédiatrique, qui a amené le Dr Miller à assumer le rôle actuel de directeur du Département de pédiatrie à l’Université de la Colombie-Britannique. Sa contribution dans le domaine à titre de clinicien, chercheur, innovateur et mentor lui a valu le Prix du mérite James H. Graham de 2023, décerné chaque année à une personne dont les réalisations exceptionnelles reflètent les buts et les objectifs du Collège royal.
Lorsqu’il est revenu du Ghana, le Dr Miller est retourné à la faculté de médecine de l’Université McGill et a immédiatement organisé un stage à l’Hôpital de Montréal pour enfants. Ce stage a développé en lui une passion pour la neurologie pédiatrique.
Aujourd’hui expert de renommée mondiale, ce domaine ne cesse de l’impressionner. « Notre cerveau fait de nous ce que nous sommes, et je continue de trouver cela tout à fait fascinant, même à une étape avancée de ma carrière. »
Durant sa formation en neurologie pédiatrique, le Dr Miller a vu de nombreux nourrissons atteints de lésions cérébrales et a souvent été appelé aux soins intensifs pour informer les familles de ce à quoi elles pouvaient s’attendre pour l’avenir et les guider. Ces interactions ont mis deux choses en lumière.
« La première, c’est que nous n’avions pas de très bonnes réponses à leurs questions, et la deuxième, que nous étions seulement appelés à intervenir assez tard dans le cadre des soins. »
Ainsi, le jeune médecin a commencé à se pencher sur les occasions où les neurologues pourraient intervenir beaucoup plus tôt dans le parcours des soins.
Le Dr Miller a commencé à faire équipe avec les parents dans le cadre des soins et du traitement, ce qui a amélioré les résultats pour sa patientèle et les familles. Il a ensuite invité les parents à contribuer à ses travaux de recherche.
« Je demandais carrément aux familles ce que nous pouvions faire sur le plan de la recherche pour les aider. » Il recueillait l’avis des parents pour orienter les travaux de son équipe de recherche.
« Les questions de ces familles ont vraiment eu une influence étonnante sur l’orientation de nos travaux, et ce, à bien des égards. »
En tant que mentor, le Dr Miller souligne l’importance de l’équilibre travail-vie, et veille au bien-être de ses stagiaires.
« Grâce à son dévouement exceptionnel envers la formation médicale, tant en milieu clinique qu’en recherche, le Dr Miller a contribué à la croissance et au succès professionnels de bien des jeunes membres du corps professoral, non seulement en neurologie, mais aussi dans d’autres disciplines, » affirme Vann Chau, neurologue à l’Université de Toronto.
« Il est devenu un modèle pour nous, il nous a inspirés et il a influencé nos cheminements professionnels. Maintenant que nous amorçons une carrière indépendante, nous n’oublions pas ce qu’il nous a enseigné. Devant un cas difficile ou lorsque nous doutons des meilleurs soins à offrir, nous nous demandons franchement : “Que dirait le Dr Miller à cette famille?” »
Pour le Dr Miller, le mentorat est extrêmement gratifiant. « Être mentor est l’aspect le plus enrichissant de ma carrière, et je crois que ce sont les joies du mentorat qui ont orienté mon parcours professionnel vers des rôles de direction. »
Le Dr Miller a grandement contribué à la santé et au bien-être des enfants et des familles autochtones de Toronto grâce à un partenariat avec les Native Child and Family Services of Toronto (NCFST). Il collaborera entre autres à un projet pilote afin de favoriser la guérison sur le territoire.
« Ce projet pilote, qui comprenait au départ des services dans trois parcs, s’adresse aujourd’hui à des centaines d’enfants autochtones de Toronto », affirme Jeffrey Schiffer, directeur exécutif des NCFST. Les données recueillies et les pratiques développées ont également contribué à l’achat du terrain de camping de 4,5 acres des NCFST, aménagé pour offrir des soins tenant compte des traumatismes à des centaines d’enfants autochtones et à leur famille de la région du Grand Toronto tout au long de l’année.
Le Dr Miller s’estime très chanceux d’avoir été un partenaire actif dans le projet. « Tout le pouvoir de l’intervention multisectorielle – santé, travail social, sciences sociales et formation – pour améliorer la santé des enfants est devenu évident. Ce partenariat a été l’une des expériences les plus enrichissantes de ma carrière. »
Lorsqu’il réfléchit aux enjeux actuels et émergents en pédiatrie, le Dr Miller souligne l’urgence pour le Canada d’accorder une plus grande importance aux besoins des enfants.
« En tant que société, nous devons veiller à la santé de nos enfants, » dit-il, soulignant que la COVID-19 a accru les défis pour les enfants et les jeunes, notamment dans le domaine de la santé mentale.
Au sujet du prix James H. Graham, le Dr Miller affirme qu’il ignorait que sa candidature avait été présentée.
« Cette reconnaissance de mes pairs… je ne pourrais imaginer un plus grand honneur. »